• PS: Cette critique est encore à l'état d'ébauche. De nouveaux élément pourraient la compléter soit parce que j'aurais pensé à quelque chose que je n'ai pas encore parlé, soit par vos propres impressions.

    PS: J'ai fait cette critique le plus objectivement possible, en prenant du recul. Mon objectif n'est ni de descendre un produit, ni de l'encenser, je dis les choses telles qu'elles me semblent être en prenant en compte les critiques que j'ai lues sur cette série.

     

    Tiré du livre de Nagaru Tanigawa, qui n'a pas rencontré un succès percutant à l'époque, le manga de Gaku Tsugano a connu une adaptation en animé par Tatsuya Ishihara. Adaptation qui a permis au livre de se faire connaître. En effet, l'animé a été une vraie bombe au Japon ! Est-ce mérité ?

     

    La mélancolie d'Haruhi Suzumiya

    L'animé est composé de 14 épisodes pour la saison 1, 14 pour la saison 2, mais je ne m'attarderais que sur la première pour le moment. Cette première saison nous présente bien sûr les personnages ainsi que l'intrigue: Haruhi Suzumiya est une lycéenne qui ne s'intéresse qu'aux gens surnaturels. Et pourtant quand Kyon, un garçon tout ce qu'il y a de plus commun, vient lui parler, elle accepte de lui parler. Mieux encore, elle en fait presque son acolyte (quoique larbin serait plus approprié) et fonde la brigade SOS qui vise à enquêter sur le paranormal. Viendront s'ajouter à ce club: Mikuru, une moe qui vient en fait du futur; Yuki, l'unique membre du club de littérature et qui est une sorte de machine envoyée par les extraterrestres, et Itsuki, le nouveau qui est en fait unLa mélancolie d'Haruhi Suzumiya ESPER.

    Mais justement Haruhi ignore qui ils sont réellement. D'autant qu'ils sont là pour la surveiller et analyser ce qu'elle serait. En effet, elle serait une sorte de déesse qui régit le monde inconsciemment avec son esprit. Pire encore, ces sautes de mauvaise humeur ont tendance à enclencher une destruction du monde.

    Voilà pour l'histoire. Voyez c'est assez tiré par les cheveux. Dans les grandes lignes, ça paraît pas mal. Mais c'est dans les petites lignes que ça devient un peu moins reluisant. En effet, si l'on regarde bien, il ne passe pas grand chose. Hormis peut-être lors des premiers épisodes. Après ça s'essoufle. Car Haruhi ne trouve rien, alors ça se perd parfois en monologues sur Haruhi pourrait être ceci, elle pourrait être cela... Je dirais qu'après l'épisode 7, ça devient un peu de l'anecdotique.

    La mélancolie d'Haruhi SuzumiyaPour preuve, prenez l'épisode 14. C'est l'épisode où il ne se passe absolument rien. On voit Kyon aller chercher un radiateur, pendant ce temps, Haruhi fait des photos de Mikuru et Yuki lit. Point. Pire encore: on a droit à environ deux minutes durant laquelle on voit Yuki de haut en train de lire un bouquin avec pour seul bande son: le bruit de la page, et les voix étouffés du club théâtre. De quoi aller faire un bon gros dodo.

     

    Mais j'avoue, je suis un peu vache. Si l'on prend du recul, on peut dire cela, mais quand on regarde pour la première fois, on apprécie ce scénario qui ne va jamais assez loin. Car c'est sans doute ça, le gros problème d'Haruhi Suzumiya, c'est qu'il y a du potentiel, mais ça ne va jamais assez loin.

    Le scénario se plaît à parodier la science-fiction mais aussi le policier comme dans l'épisode 9 et 10.

     

    Les personnages sont en tout cas ce qui nous permet de nous attacher à la série. Haruhi est une extravagante dont l'énergie démesurée et même parfois sa cruauté nourrissent quelques sourires.La mélancolie d'Haruhi Suzumiya

    Yuki est tout l'inverse, elle ne laisse jamais transparaître d'emotions. C'est d'ailleurs le personnage le plus apprécié souvent. A la fois pour son manque d'émotions mais paradoxalement, parce qu'elle est pleine de surprises (comme quand Kyon croit voir en elle un semblant de joie, ou de tristesse) Son vocabulaire informatique est très drôle, tout comme ses capacités physiques. De ce côté là, ils ont bien exploité le personnage en la mettant dans des situations dans laquelle on ne l'imagine pas (comme dire "je t'aime" sensuellement lors d'un petit jeu)

    Mikuru est la moe pas bien futée (oui, mikuru, c'est sur ce machin triangulaire que tu dois tirer (épisode 13)) la souffre-douleur d'Haruhi, sans oublier son mannequin (au sommaire: bunny girl, infirmière et soubrette)

    Itsuki, l'homme qui sourit tout le temps, et semble même parfois légèrement effrayant, on ne sait jamais à quoi s'attendre avec lui.

    Kyon, est une sorte de dépressif, qui voit tout en noir et qui est bien fatigué de devoir supporter Haruhi.

     

    La mélancolie d'Haruhi SuzumiyaGraphiquement, c'est très beau. Les couleurs sont sympas, les persos sont bien dessinés, c'est un plaisir pour les yeux. J'ai juste remarqué que dès qu'il y avait un peu d'action, ça pixellisait pas mal, ça perdait en beauté. Mais ça reste très agréable à regarder.

     

    Niveau musique, c'est très beau. On pourrait presque écouter ça tout seul, sans l'image. Higeki no Heroine est une sorte de tango assez rigolo qui renforce un peu l'aspect comique de certaines scènes sans oublier l'extravagance d'Haruhi par exemple. L'opening et l'ending sont pas mal mais attendez d'écouter les Characters' music qui sont vendus qui sont bien plus jolis. (Chihara Minori (la doubleuse de Yuki) est indéniablement une excellente chanteuse)

    Niveau doublages, c'est pas mal. Mais c'est pas super. La version japonaise ne joue pas très bien (mais ça ne m'a pas dérangé), la version française pas mieux et la narration de Kyon endort dans cette dernière, donc préférez encore plutôt la VO. La narration de Kyon est d'ailleurs un point délicat puisque ces nombreux apartés au spectateur passe ou casse, selon qu'on aime ou aime pas son scepticisme. Certains trouveront peut-être ses remarques lassantes, voir énervantes.

    La mélancolie d'Haruhi Suzumiya

    Dessins: 16/20

    Du beau travail, mais quelques menus problèmes lors de scènes d'action.

    Musique: 15/20

    La musique n'a rien d'inoubliable mais donne une ambiance assez agréable.

    Doublage: 13/20

    La VO ne manque pas d'énergie mais le jeu laisse à désirer, la VF restitue assez bien cette énergie mais la voix de Kyon est plus soporifique et comme c'est lui le narrateur.

    Scénario: 13/20

    Dur, dur de se décider sur une note. Le scénario semble bien pensé mais ça manque d'ambition par la suite et ça patine souvent. C'est beaucoup de parlote et de longs monologues. Mais tout de même, de bons trucs dans certains épisodes, comme le 7. Et on appréciera aussi l'humour. Un bon point: les personnages.

    La mélancolie d'Haruhi SuzumiyaMon ressenti:

    Voici mon ressenti quand j'ai fini de regarder. (cette critique a essayé d'être objectif) Je suis devenu un fan inconditionnel (oui je sais, c'est bizarre d'entendre ça après une critique aussi dure). Mais c'est justement, parce que j'en attends beaucoup de cette série et espére toujours un décollage. J'en reparlerai pour la critique de la saison 2 mais l'univers de Haruhi cache encore beaucoup de secrets. Moi j'ai adoré l'humour et les personnages, après le scénario, je m'en suis largement contenté (hormis pour l'épisode 14). Ce n'est pas du grand animé avec un scénario poussé avec un méchant qui est en fait le frère d'untel. Le tel frère est d'ailleurs un grand héros qui ne connaît pas le secret de sa famille, etc... C'est un scénario sans prise de tête. Encore que... C'est juste pour la détente.

     

    Critique finale: 14/20

    Sans le ressenti, en prenant du recul, cette série manque de certains trucs qui pourraient la rendre un classique du genre. Mais elle bénéficie d'atouts non négligeables qui justifie qu'on fasse tout ce tatouin pour ce TRUC ! Une bonne série pour la détente, une mauvaise pour les plus exigeants au niveau humour, scénario.


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